mercredi 11 janvier 2012

Mon livre préféré

J'ai beau être en congé depuis plus d'un mois, je n'ai pas vraiment lu de livres.  Pourtant, j'ai une pile qui m'attend sur la table du nuit.  J'ai donc décidé de vous parler de mon livre préféré.  Celui que je relis tous les ans, que j'aime sans trop pouvoir en expliquer les raisons.

La première fois que je l'ai lu, j'étais obligée de le faire.  Deuxième année de Cégep, un cours de français où il fallait lire des romans québécois.  Dans les choix, il y avait Volkswagen Blues, de Jacques Poulin.  J'étais loin de me douter que j'allais tomber amoureuse de ce récit simple sur un vrai "road trio" à l'américaine.

C'est l'histoire d'un écrivain un peu raté, qui n'arrive à produire rien de bon et qui part à la recherche de son frère à bord d'un vieil autobus Volkswagen.  Il sera accompagné par une fille qu'il rencontre par hasard, la Grande Sauterelle (peut-être mon inspiration pour le surnom de mon fils).  Son voyage qui débute en Gaspésie le fera traverser l'Amérique.  Il voyagera sur la vieille piste de l'Oregon et se rendra jusqu'à San Francisco.  En cours de route, il apprendra sur lui-même, sur son frère et sur l'histoire de l'Amérique. 

Au tout début du roman, il y a un extrait que j'adore où le personnage principal décrit ce qu'est qu'un écrivain parfait.  Je pourrais le lire et le relire, je ne me fatiguerais jamais de ce passage.  Je me reconnais j'imagine dans cet écrivain incapable d'écrire.

Si ça vous tente, ça se lit rapidement, facilement.  Si vous l'avez lu au Cégep comme moi, je vous encouragerais à le relire.  Le temps et l'âge nous donne souvent une différente perspective des choses.  :)

jeudi 1 décembre 2011

Des gens très bien, d'Alexandre Jardin



Si vous avez lu "Elle s'appelait Sarah", je vous recommande fortement de lire ensuite "Des gens très bien" d'Alexandre Jardin.


Avant de lire "Elle s'appelait Sarah", je ne connaissais absolument rien à propos de la raffle du Vel d'Hiv en France. En fait, j'ignorais même que le gouvernement Français de l'époque avait coopéré avec Hitler et envoyé aux Allemands des juifs Français! C'est donc en discutant de ce roman avec des amies lors d'un club de lecture, que l'une d'entre elles m'informa qu'Alexandre Jardin avait justement publié son dernier livre, qui, justement, traite de cet événement très particulier de la Deuxième Guerre mondiale...


En effet, Alexandre Jardin a découvert très jeune que son grand-père était un fonctionnaire assez élevé, bras droit du Ministre de l'époque qui a été condamné à mort pour ce qu'il a fait. La seule raison pour laquelle son grand-père a échappé à un procès, c'est qu'après la guerre, les fonctionnaires du gouvernement ont joui d'une espèce d'immunité, de protection, car ils étaient justement des fonctionnaires et personne ne pouvait croire qu'ils aient eu une rôle à jouer dans ce massacre de milliers de juifs Français. C'est en discutant avec un bon ami qu'Alexandre a fini par s'ouvrir les yeux et a dès lors commencé à fouiller dans les archives familiales pour tenter de découvrir à quel point son grand-père adoré était mêlé à tout ça.

Tout au long du livre, je ne pouvais pas lire plus d'un ou deux chapitres à la fois, pour bien digérer l'information. C'est bien évident que je ne connais pas tous les personnages historiques dont Alexandre fait mention dans son livre mais il explique très bien les relations entre ces personnages de l'époque et son grand-père. On apprend ainsi que son grand-père était bel et bien impliqué jusqu'au cou et qu'à cause de sa position élevée dans la fonction pubique, il ne pouvait pas prétendre ne rien savoir...


Par dessus tout, ce qui m'a le plus touché dans cette auto-biographie de sa famille, c'est le déchirement éprouvé par Alexandre Jardin qui aime son grand-père et veut croire en son innocence, mais en même temps, il découvre que toute sa famille est en déni total de cet événement atroce. Il a beaucoup de difficulté à gérer les deux côtés et sa détresse se lit parfaitement bien! Comment des gens très bien ont pu laisser faire une chose pareille?


Si le côté historique de "Elle s'appelait Sarah" vous a intéressé, je vous conseille fortement "Des gens très bien"! Vous pouvez également aller voir l'entrevue d'Alexandre Jardin à Tout le monde en parle avec Guy A. Lepage; c'est excellent!

mercredi 30 novembre 2011

Avant d'aller dormir


Si vous voulez un roman qui vous tiendra en haleine, c’est celui-là qu’il vous faut. 

Ce n’est pas un roman avec des poursuites automobiles, ni avec un meurtrier, ni rien de toute cela. 

Ce roman, c’est Christine qui est amnésique et se réveille à tous les matins en croyant qu’elle a encore 27 ans quand elle en a 47.  Elle va ensuite dans la chambre de bain et voit qu’elle est mariée.  C’est comme cela à tous les matins.  Mais elle décide de suis une thérapie et son thérapeute lui conseille d’écrire dans un journal tout ce qu’elle se souvient.

Mais ce que son journal lui dit ne concorde pas avec ce que son mari lui dit à tous les jours. 

Avec Christine, nous apprenons ce qui lui est arrivé et pourquoi elle a perdu la mémoire.  L'histoire commence avec une journée comme les autres où Christine reçoit de son thérapeute un appel qui demande à a rencontrer.  Pendant la rencontre, il lui remet son journal.  Ensuite, avec Christine, nous lisons son journal et apprenons ce qui lui est arrivée et surtout ce qu'elle s'est souvenue.  

Pour terminer avec un voyage en amoureux où la fin du roman se déroule et que nous apprenons réellement ce qui lui est arrivé.  Je n'en dévoile pas plus pour ne pas donner le  punch.  

Avant d’aller dormir est un roman à suspense.  On veut savoir pourquoi Christine a perdu la mémoire et pourquoi son mari ne lui dit jamais la même chose.

Mais c’est également un roman qui fait réfléchir.  Du moins, moi il m’a fait réfléchir.  Est-ce que je serais capable de rester 20 ans avec la même personne et lui répéter jour après jour qui elle est, et ce qui s’est passé dans les dernières années. 

Vraiment, Avant d’aller dormir est un livre que je vous recommande.

Bonne lecture.

dimanche 20 novembre 2011

Elle s'appelait Sarah

Souvent, les meilleurs romans sont ceux qui se lisent d'un coup.  D'un coup parce qu'on n'ose le poser tellement les personnages nous touchent.  Elle s'appelait Sarah fait partie de cette catégorie de romans.

Tout comme le personnage principal, je ne connaissais cette page d'histoire française.  Page bien noire.  Celle du Vel d'Hiv, pour vélodrome d'hiver.  Pendant l'occupation nazie en France, ce lieu a servi "d'entrepot" de familles françaises juives qui ont ensuite été déportées dans les camps d'extermination.  Des milliers de personnes, en majorité des enfants, ont vécu une mort horrible.

Elle s'appelait Sarah est l'histoire d'une journaliste américaine, Julia, vivant à Paris à qui l'on demande d'écrire un article pour la commémoration du Vel d'Hiv.  Elle entreprend des recherches sur ces événements marquants et elle y découvre l'histoire d'une petite fille, Sarah, étrangement liée à la propre histoire de la belle-famille de Julia.

Le résumé ne fait pas justice au récit qui nous amène en France, puis en Italie, puis aux États-Unis.  L'histoire se promène en 1942, année de la terrible rafle, à 2004, soixante plus tard. 

Une superbe histoire qui se lit comme on déguste un bon vin.  En même temps, il lève le voile sur un épisode de la Deuxième guerre mondiale dont on ne parle pas.  Je vous le recommande grandement. 

Le livre a été porté au grand écran cette année.  En anglais : Sarah's Key.  Je ne l'ai pas vu car il n'a pas passé dans beaucoup de salles ici, mais je suis certaine que c'est excellent.